Quatrième trimestre : rencontre avec une kraamzorg, ces « bonnes fées » du post-partum

Publié le 6 octobre 2020 à 18h00

Elles sont les yeux et les oreilles des sages-femmes, s’occupent des mères, de leur bébé et de leur partenaire pendant huit jours après l’accouchement, et apportent un soutien précieux aux familles en plein post-partum. Nous avons rencontré Delphine, kraamzorg aux Pays-Bas.

En Hollande, depuis plus de cent ans, les femmes qui viennent d’accoucher sont systématiquement prises en charge par des kraamzorgs, que l’on pourrait comparer à des auxiliaires de périnatalité. Ces professionnel·les de la santé viennent au domicile des familles quotidiennement, pendant huit à dix jours, pour s’assurer que le post-partum se passe au mieux. Ce service entièrement remboursé s’est professionnalisé après la Seconde guerre Mondiale, les kraamzorgs devant faire preuve d’une formation constante pour maintenir leur diplôme et leur droit d’exercer. Elles sont formées médicalement pour accompagner les jeunes mères, qui sortent généralement de la maternité quelques heures à peine après avoir donné naissance à leur nourrisson.

Les kraamzorgs assistent aussi aux accouchements lorsqu’ils ont lieu à domicile, ce qui concernerait environs 13% des naissances. Dans les jours qui suivent l’arrivée du bébé, elles sont là jusqu’à huit heures par jour. « Chaque jour est un nouveau challenge. J’apprends aux parents la base : comment s’occuper d’un bébé. L’habiller et le déshabiller, le mettre sur le ventre, lui donner un bain, comment savoir qu’il a faim ou mal… J’essaie de répondre au milliard de questions que l’on peut se poser quand on a un nourrisson à la maison », résume Delphine, Française et kraamzorg aux Pays-Bas depuis deux ans. Son rôle est multiple, puisque c’est aussi elle qui se charge de veiller à la bonne santé de la mère et du bébé, grâce à des contrôles quotidiens. « Il faut s’assurer que l’utérus se remet bien en place, que les saignements sont normaux, qu’il n’y a pas d’infection, ou de fièvre. Pour le bébé, j’aide à la mise au sein si la mère souhaite allaiter, sinon j’apprends aux parents à bien faire les biberons. Je vérifie que le nouveau-né n’ait pas de jaunisse, qu’il soit bien alerte, qu’il prenne du poids  », explique la kraamzorg. Certaines se spécialisent dans les naissances de jumeaux, dans les massages, ou encore la naturopathie, et toutes gardent comme objectif l’implication du père, ou de la deuxième mère, notamment grâce aux sessions de peau à peau.

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© Neeltje Kleijn

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